
Initiative de recherche sur le VIH/les IST et la santé chez les femmes transgenres et les personnes de genre divers
Étude sur les interactions médicamenteuses entre les antirétroviraux et les hormones féminisantes chez les femmes transgenres vivant avec le VIH à Toronto et à Montréal (The Trans DDI)

Nous menons des recherches sur les interactions entre le traitement hormonal féminisant et le traitement contre le VIH.
À propos de l'étude
Il s'agit d'une étude clinique visant à examiner les interactions médicamenteuses possibles entre les traitements antirétroviraux (ART - médicaments utilisés pour traiter le VIH) et les traitements hormonaux féminisants (FHT - médicaments pris par certaines femmes transgenres dans le cadre de leur transition).
Pourquoi menons-nous cette étude?
Nous menons cette étude afin de déterminer les effets (le cas échéant) des traitements hormonaux féminisants courants sur les médicaments ART et vice versa. Il s'agit d'une question importante pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les femmes transgenres du monde entier sont exposées à un risque plus élevé de contracter le VIH que les personnes cisgenres en raison de facteurs biologiques et sociohistoriques liés à la transphobie et à des formes croisées de marginalisation. Voici un lien vers un article contenant plus d'informations!
Les mêmes facteurs qui exposent les femmes transgenres à un risque plus élevé de contracter le VIH rendent également plus difficile leur accès à des traitements et des soins sûrs et réguliers. Il a également été constaté que les femmes transgenres vivant avec le VIH ont un taux d'accès, d'utilisation et d'observance des traitements antirétroviraux plus faible. Cela s'explique par les craintes d'interactions négatives entre les médicaments antirétroviraux et les hormones féminisantes, notamment le fait que les médicaments antirétroviraux peuvent affaiblir l'effet des hormones féminisantes et même causer des dommages. Les hormones féminisantes sont si essentielles à la vie des femmes transgenres que beaucoup les préfèrent aux médicaments antirétroviraux si elles doivent faire un choix. Et ce ne sont pas seulement les femmes transgenres qui ont ces inquiétudes, mais aussi les prestataires de soins de santé. Des études ont montré que de nombreux prestataires de soins de santé refusent de prescrire des hormones féminisantes aux femmes transgenres vivant avec le VIH. Cela peut conduire certaines personnes à se procurer ces médicaments en dehors du cadre médical, au risque de subir des effets secondaires dangereux et de prendre des médicaments sans surveillance médicale.
Passons maintenant aux bonnes nouvelles : notre étude tente de répondre aux préoccupations mentionnées ci-dessus. Nous avons de bonnes raisons de croire qu'il n'y a pas d'interactions médicamenteuses entre les médicaments ART courants et l'estradiol oral (un traitement hormonal féminisant que prennent de nombreuses femmes transgenres au Canada). Notre étude comparera les niveaux d'estradiol chez les femmes transgenres vivant avec le VIH, les femmes transgenres ne vivant pas avec le VIH et les femmes cisgenres (cis) vivant avec le VIH. Nous nous attendons à ce que les concentrations d'estradiol soient similaires dans les trois groupes.
Avec cette étude, nous voulons comprendre les mécanismes scientifiques qui sous-tendent les interactions médicamenteuses et, en fonction de nos conclusions, rassurer à la fois les prestataires de soins de santé et les femmes transgenres vivant avec le VIH sur le fait que leurs médicaments sont sûrs et que tous leurs besoins en matière de soins de santé peuvent être satisfaits. Il s'agit d'une étape cruciale vers notre objectif global et notre scénario idéal en matière de soins de santé. Nous travaillons à l'élaboration d'un modèle de prise de décision partagée où toutes les parties ont accès aux informations sur les médicaments antirétroviraux et les hormones féminisantes, ce qui permet de prescrire ces deux traitements essentiels de manière sûre et équitable.
Participants à l'étude
GROUPE 1: FEMMES TRANSGENRES VIVANT AVEC LE VIH
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Prenant du Biktarvy ® (médicament pour traiter le VIH) OU disposées à changer de traitement pour l'étude.
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Prenant actuellement 2 mg ou plus d'estradiol par voie orale.
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Prenant actuellement un anti-androgène (ou ayant une raison médicale ou chirurgicale de ne pas en avoir besoin).
GROUP 3: TRANS WOMEN LIVING WITHOUT HIV
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Ne pas prendre de PrEP ou de PEP (médicaments pour prévenir le VIH).
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Prendre actuellement 2 mg ou plus d'estradiol par voie orale.
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Prise actuelle d'un anti-androgène (ou raison médicale ou chirurgicale de ne pas en avoir besoin).
GROUPE 2: FEMMES CISGENDRE VIVANT AVEC LE VIH
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Prenant Biktarvy ® (médicament pour traiter le VIH) ou disposées à changer de traitement pendant la durée de l'étude.
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Ne pas prendre de contraceptif hormonal (les contraceptifs intra-utérins en cuivre non hormonaux sont autorisés).
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Avoir des règles régulières (régulières = toutes les 24 à 35 jours) ou, si l'utérus a été retiré, avoir des ovaires fonctionnels.
La participation à cette étude comprend la participation à un rendez-vous de sélection afin d'en savoir plus sur l'étude, de poser des questions, de donner son consentement et de déterminer son éligibilité.
Une fois leur éligibilité confirmée, les participants effectueront également 3 à 5 visites de suivi sur une période de 2 à 6 mois, qui pourront inclure des analyses sanguines (telles que des tests de dépistage du VIH, des tests de charge virale du VIH, des tests de grossesse et des mesures des taux d'estradiol et de testostérone). En outre, les participants devront remplir des questionnaires afin d'évaluer leur observance du traitement, leur satisfaction à l'égard des schémas thérapeutiques, et participer à des entretiens afin de discuter de leur opinion sur les soins de santé.
Mises à jour sur l'étude:
Le recrutement est désormais clos et le suivi de l'étude est en cours!
Publications
Contact
Pour plus d'informations ou pour toute question concernant cette étude, veuillez contacter notre équipe de recherche:
Remerciements
Nous remercions sincèrement Gilead Sciences Inc. pour son généreux soutien et son financement, qui ont rendu possible ce travail essentiel.

